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Emmanuelle Gallo - Architecte d.p.l.g., docteur en histoire de l'art - Architect and Doctor in art history



Les années scolaires 1990-1998, j'ai été chargée de cours Technologie de l'architecture contemporaine en licence d'art et d'archéologie à l'Institut d'Art de l'Université de Paris I, Panthéon-Sorbonne



Ce cours, qui venait à la suite d’une série d’interventions plus théoriques de Gérard Monnier puis d’Antoine Picon, consistait en une suite d’études de cas, après une séance introductive. La première séance permettait à la fois de définir des attentes vis-à-vis des exposés réalisés par les étudiants, comme à donner des indications afin de faciliter le travail de recherche (liste les bibliothèques spécialisées accessibles à un moment donné), ou à faire une brève introduction à l’optique appliquée à la photographie de documents graphiques…
Lors des séances suivantes, je présentais quelques études de cas sur les thèmes suivants (les structures métalliques, la reconstruction du Crystall Palace, la préfabrication en béton armé,...). De même, je procédais à des lectures de plans et et de détails techniques, un peu pointus, extraits par exemple des Cahiers Techniques du Bâtiment.
Notons que certains des anciens étudiant(e)s de ce cours ont poursuivit une thèse en histoire de l'architecture et que d'autres, conférencier(ère)s au Centre Pompidou et ailleurs, m'ont confié l'usage qu'ils ou elles faisaient de cette approche technicienne.

Exemples de thèmes abordés :


  • La chocolaterie Meunier (1872)
  • Eiffel et ses ponts (1869-90) et sa tour Eiffel (1889)
  • Saint-Jean-de-Montmartre (1894-1904)
  • L’immeuble de la rue Franklin (1905)
  • Notre-Dame du Raincy (1923)
  • La cité de la Muette à Drancy (1928)
  • Le pavillon suisse (1930-32)
  • La maison du Peuple Clichy (1937-38)
  • Le marché de Royan (1956)
  • La piscine du Bd Carnot (1968)
  • La Maison des Sciences de l'homme (1968)
  • Le parc des Princes (1971)
  • La tour Montparnasse (1972)
  • Le centre Pompidou (1978)
  • L'aéroport Roissy I (1974)
  • Le musée de la préhistoire de Nemours (1981)
  • La grande arche de la Défense (1989)
  • Le stade Charlety (1995)

À la suite des exposés, je reprennais les éléments essentiels de l'intervention, en insistant sur les objectifs atteints ou non, en hiérarchisant les problématiques ; et en corrigeant les éventuelles erreurs d'interprétations. Cet exercice d'enseignement nécessite une bonne connaissance des objets et une certaine faculté d'adaptation.

Préparation aux exposés :

Je demandais des interventions brèves et précises (15 à 20 minutes maximum). Dans ce cours, les aspects constructifs étaient au centre, le contexte historique « classique » ne devait être précisé que dans la mesure où il avait une influence sur notre sujet. Il ne pouvait être question de se noyer dans les généralités et finalement effleurer le véritable sujet. Je ne souhaitais pas non plus que l’on aborde d’autres aspects, certes passionnants, mais qui n'étaient pas utiles cette fois. J’avais conscience de demander souvent une démarche difficile, mais c’est l’occasion de s’y confronter sans biaiser. Il me semblait préférable que les étudiants n’aient pas toutes les réponses mais qu'ils se pose les bonnes questions. Je n’ai d'ailleurs pas réponse à tout.
Ce que je voudrais vous apprendre ici ne se trouve pas dans les livres, il s’agit d’une démarche qui apporte des éléments à l’analyse des constructions, une autre manière de regarder les bâtiments et autres structures comme les ponts, le métro, etc. C’était également l’occasion de développer son esprit critique. À titre indicatif quelques questions :
  • a qu’elle type de structure a-t-on à faire ? 
  • qu’elles sont les parties qui portent le bâtiment, et celles qui sont portées ?
  • comment et de quoi sont composés les éléments horizontaux (toit, planchers), les éléments verticaux (murs, poteaux)
  • comment s’organise le système porteur à travers ces éléments ?
  • comment les charges sont-elles transmises au sol ?
  • comment est assuré le contreventement ?
  • quels sont les éventuels problèmes liés au terrain et au sous-sol (carrières, métro, poussée hydrostatique, ruissellements, marnes, remblais, pente,...) ?
  • comment c’est déroulé le chantier (délais, méthodes, préfabrication in situ ou en usine,...) ?
  • qu’elle originalité technique ce bâtiment possède-t-il? (Sachant que la sélection revêt des caractères originaux, contrairement à la masse des constructions)
De manière à faciliter la communication lors de l’exposé, il était conseillé de se munir d’une fiche descriptive sur un transparent pour la rétro projection sur lequel figurera : le nom du bâtiment, sa localisation, les dates du projet, de fin de réalisation, sa destination d’origine et ses différentes affectations, Le nom du commanditaire, des architectes et ingénieurs, ses dimensions, son nombre d’étages, sa surface utile, son type de structure. De même, on joindra les différentes références bibliographiques. Je mettais à la disposition des étudiants du matériel iconographique, lors du cours précédent.

Le contrôle des connaissances était réalisé à l'aide d'un QCM, dont les questions très précises provenaient les sujets abordés lors de mes interventions ou des exposés. De plus un commentaire de document était adjoint de manière à mesurer la capacité à appliquer la méthode.